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« Can a Fake Truth Change the World? » Episode 2: Mila Oiva

Mila Oiva – “The Ancient Finnish Kings”: pseudohistory, conspiracy theories and text reuse

Are all European monarchs descendants of the “Ancient Finnish Kings”? Did these medieval rulers establish colonies in space? Are these historical realities kept hidden by governments and academics? Fabricated through a pseudohistorical discourse, the epic of these imaginary heroes feeds conspiracy theories on the occultation of “true” history, nourishes nationalist rhetoric in Finland and Russia, and blurs the border between science and fiction by gradually spreading from the fringes of the Internet to the mainstream media.

The project “The Ancient Finnish Kings: a computational study of pseudohistory, medievalism and history politics in contemporary Finland and Russia”, launched in 2019 at the University of Turku, Finland, explores the circulation and uses of these narratives, applying a program called BLAST to track text-reuse on a large scale and to find when and where certain narratives are born, how they spread and how they acquire new contexts. The extraction of knowledge from a corpus of text (text mining), developed in particular in the exploration of digitized press archives, and the detection of text reuse thus help shed some light on the disinformation phenomena.

Mila Oiva is a cultural historian. She is a senior research fellow at Tallinn University, Estonia, and a collaborator of the project “The Ancient Finnish Kings” at the University of Turku, where she did her PhD. The main body of her work focuses on transnational circulation of knowledge and ideas in a long temporal perspective. The computational methodology used to detect text reuse is based on the bioinformatics tool BLAST-NCBI, developed by the US National Center for Biotechnology Information, which is also used in the analysis of text reuse in the historical archive of the Finnish press.

« Une fausse vérité peut-elle changer le monde ? – Désinformation, fake news, conspirations: regards interdisciplinaires entre data et sciences sociales » – Capsules vidéo du dhCenter UNIL-EPFL/Initiative Digital Society

Jamais, sans doute, n’aura-t-on autant parlé de désinformation, de fake news, de conspirations et de manipulations algorithmiques qu’au cours des cinq années allant de la première campagne présidentielle de Donald Trump à l’explosion de la pandémie Covid-19.

Le potentiel disruptif attribué à ces phénomènes est virtuellement illimité. La désinformation à l’ère des plateformes numériques semble non seulement pouvoir déclencher des actes de violence, infléchir des résultats électoraux et compromettre les mesures sanitaires face à la pandémie, mais également ébranler la confiance publique à l’égard de différentes formes d’autorité, perturber les équilibres géostratégiques, balayer toute référence partagée à des vérités factuelles et, finalement, abolir la notion même de réalité.

Il n’est pas aisé d’évaluer s’il s’agit là d’un emballement de l’opinion face à des faits jusque-là moins médiatisés, d’un changement d’échelle amplifiant des phénomènes déjà existants, ou d’une réalité radicalement nouvelle, porteuse de véritables ruptures.

Face à cette impression d’une pandémie informationnelle dont les résonances dans l’environnement sociétal semblent inédites, quels éclairages apportent les études numériques en sciences humaines et sociales? Comment ces approches se conjuguent-elles à d’autres (celles du data journalisme, des sciences cognitives, de l’enquête socio-anthropologique de terrain, de la mise en perspective historique…) pour prendre la mesure de ces phénomènes, identifier leurs ressorts et proposer des manières de s’y confronter?

Prochain épisode : Nathalie Pignard-Cheynel – Jeunes et médias, les ressorts de la confiance – En ligne vendredi 9 mars

Par quels mécanismes les jeunes publics attribuent-ils de la crédibilité et prêtent-ils leur confiance – ou pas – à l’information et à la désinformation auxquelles ils sont exposés? Qu’est-ce qui les pousse à partager des contenus en les rendant viraux? Dans quelles pratiques d’information ces gestes s’inscrivent-ils? Comment les rédactions des médias peuvent-elles prévenir les risques de dérapage “désinformationnel” auprès de ces publics?

Nathalie Pignard-Cheynel, professeure en journalisme et information numérique à l’Université de Neuchâtel et membre du comité scientifique de l’Initiative for Media Innovation a exploré ces questionnements dans son projet de recherche Fake news, publics et journalisme (2019-2020), codirigé par Sébastien Salerno (Université de Genève).

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